mardi, mars 27, 2007

Le cas Besson, ou comment la presse rend riche (et fou)

Voilà qu'Eric Besson juge Nicolas Sarkozy mieux préparé et plus apte à diriger la France que Ségolène Royal. En une poignée de jours (en quelques semaines) il sera ainsi passé d'une position de choix auprès de la candidate socialiste, position qui lui aurait permis en cas de victoire de prétendre à un poste de ministre, à un rôle de traite un peu minable.

On aimerait savoir comment il vit aujourd'hui, s'il rumine matin, midi et soir sa colère comme un de ces vieux obsessionnels que nous avons tous rencontrés un jour ou l'autre. Mais est-ce bien cela? Je n'en suis pas sûr. J'ai une autre hypothèse : à la suite d'un conflit avec la candidate, il se retrouve sur le carreau, déçu forcément. Et sans doute aurait-il gardé pour lui son amertume jusqu'à l'oublier s'il n'avait trouvé sur son chemin des journalistes pour donner à cette rancune une valeur : valeur monétaire puisque j'imagine que son livre lui a rapporté beaucoup d'argent, valeur symbolique ensuite, puisque chaque nouvelle interview entretient sa réputation (une réputation qui l'aide à vendre de nouveaux exemplaires de son livre).

Et comme il n'intéresse les journalistes que s'il va toujours un peu plus loin, il lui faut à chaque fois en rajouter (imaginons qu'il ait dit : malgré tout, Ségolène est la meilleure, ils l'auraient vite négligé). Cette fois-ci (interview du Figaro), il dit du bien de Sarkozy, mais il lui reste encore à se prononcer en sa faveur et à appeler à voter pour lui. C'est ce qu'il fera dans une prochaine interview.

Que restera-t-il de tout cela dans quelques mois? Pas grand chose, mais il aura une maison de campagne, un appartement, un bateau, que sais-je… Pas reluisant, mais pas tellement exceptionnel.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Au moins pour l'argument financier, c'est erroné. Il reverse tous ses droits d'auteurs aux associations humanitaires dont s'occupe sa femme.