lundi, février 07, 2011

Pitoyable Alliot-Marie

Je ne partage pas, tant s'en faut, les vues de Thierry Desjardins, même si je comprends certaines de ses colères, mais il touche ce matin dans son blog étrangement juste, il met le doigt sur un quelque chose de presque impalpable mais de tellement juste, ce qu'il appelle, dans un de ces jeux de mots que le polémiste qu'il est affectionne, la "sale gueule" de nos dirigeants.

De Michelle Alliot-Marie, pitoyable amie d'un obligé de Ben Ali, il écrit : "Avec sa fausse assurance, sa morgue méprisante, son petit coté pincé, elle était souverainement antipathique et on comprenait soudain, grâce à elle, l’une des failles du régime. Nos dirigeants actuels ne sont pas souriants, pas chaleureux, ils n’ont rien d’« humain » et tous, en effet, plutôt « une sale gueule »." (…) C’est quoi avoir « une sale gueule » ? C’est afficher, ostensiblement, jusque dans ses moindres rictus, la certitude qu’on est au pouvoir parce qu’on est le meilleur et donc qu’on a droit à ce pouvoir et c’est afficher, en même temps, le mépris total qu’on éprouve pour les autres, tous les autres, à commencer par « la populace », les journalistes, l’opposition, les élites, les moralistes qui se permettent des commentaires désobligeants." C'est cela, c'est exactement cela. C'est ce qui avait déjà entraîné la chute de Juppé, "cassant, hautain, méprisant, sûr de lui jusqu’au ridicule"(Desjardins à propos de Sarkozy mais cette description vaut également pour l'ancien premier ministre) qui valait pourtant infiniment mieux.

Il y a quelques mois Stéphane Guillon s'était attiré les pires ennuis en mettant en évidence combien Eric Besson avait un physique de traitre. On avait envie de lui dire : "Tu as tort de parler de son allure, ce n'est pas fair." Mais d'ajouter aussitôt, au moins in petto : "C'est vrai que le corps parle." C'est vrai que le sien parlait et qu'ils ont souvent nos ministres vilaine mine. Comme s'ils n'étaient pas vraiment heureux de ce qu'ils font.

PS Pitoyable Alliot-Marie? Peut-on autrement qualifier ses déclarations sur ses prochaines vacances? "Maintenant je vais être très attentive, je ne sais pas où j'irai passer mes vacances, je pense que je ne quitterai pas la Dordogne si ça continue comme ça." Qu'en pense-t-on du coté de Sarlat? et du ministère du tourisme…

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